My Name Is Georges

♥ Couture, tricot et petits gâteaux ♥

Couture ♥ Ma robe de mariée


Les sublimes photos d'Anaïs patientent sagement depuis des semaines. Les mots si fluides qui surgissent habituellement avec une facilité déconcertante restent bloqués. Mon amour des mots n'empêche pas la panne sèche, le vide de la page blanche. Cet article, j'y songe depuis des mois. Son importance explique sans doute ce blocage.

Mon plus beau projet, ma plus grande fierté de couturière, mon chef d’œuvre, ma robe de mariée.


Mes premiers pas de couturière remontent à l'année 2010. En huit ans, de progrès en projets terminés, la couture s'est glissé dans ma vie pour s'y loger durablement, occupant une jolie place, s'inscrivant presque sous ma peau. La couture fait partie de moi, elle compose l'une des nombreuses facettes de ma personnalité, l'une de mes multiples casquettes.


Avant même d'être fiancée, je savais que le jour où je me marierais, je porterais une robe cousue par mes soins. Une jolie promesse de moi à moi, un beau challenge qui me tenait à cœur.

Lorsque Elia m'a demandé en mariage en février dernier, cette idée a germé au rythme de la chamade que battait mon cœur.

L’émotion a laissé place à l’excitation de me lancer dans un projet si fou. Puis aux milles questions se bousculant dans mon esprit.



Par où commencer ? Quel modèle ? Quel tissu ? Comment être sûre de partir sur LA robe ? Et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si je me plante j’ai un plan B ?

Passage obligé de mes premières recherches: Pinterest. Dans une valse frénétique, les épingles se sont enchaînées. Des robes de princesses aux modèles plus sages, des tables de banquet digne d’un Disney, des coiffures de gala, des bouquets d'anémones merveilleux, autant de belles images pour nourrir mon imagination débordante.


Ce mariage, nous le voulions à notre image, simple, convivial, léger. Je vous en reparlerais très prochainement mais nous ne sommes passés par aucun prestataire, de ma robe à la déco en passant par la musique et le buffet, tout était fait main et 100% authentique!

Coudre sa robe de mariée soi-même est grisant mais aussi déconcertant. Par où commencer ? Mon bonheur ne se trouvait ni du côté des institutions classiques que je boude en temps normal (coucou Burda) ni auprès de  mes marques indépendantes préférées (Deer & Doe, Pauline Alice, Make my Lemonade).


Pour la forme j'ai brièvement hésité. Il y a celles qui font rêver sur papier glacé et celles, moins flatteuses, sous le prisme de la réalité. Je savais dès le départ que je voulais une robe courte, au dessus du genou. Quand on dépasse difficilement le mètre cinquante, il faut savoir adapter la taille de son ourlet. J'imaginais également une robe cintrée de celles qui marquent joliment la taille. Je rêvais d'une jupe évasée qui gomme les hanches un peu trop généreuses. Un dos nu, de la dentelle, de la fluidité et une touche de doré...



Coudre soi-même sa robe de mariée ne prive pas du plaisir de pousser les portes des boutiques bordées de satin et de tulle pour essayer des parures de princesse. Accompagnée une première fois de ma petite maman puis de ma sœur d'amour, je suis allée enfiler des robes aux prix délirants. Pour le plaisir, pour l'inspiration et pour me conforter dans l'idée que la robe de mes rêves ne se trouvait nulle par ailleurs que dans mon esprit et sous les aiguilles de mes machines à coudre.



Ces robes étaient toutes somptueuses mais le reflet dans le miroir ne me ressemblait pas. Je suis une fille à 200 euros, pas à 3000 de toute évidence. Aucun coup de foudre dans le cocon des magasins de mariage, juste la conviction que je faisais le bon choix en partant sur une robe sur-mesure cousue par mes soins.


Sur les conseils d'Audrey, ma formidable prof de couture, je suis partie en quête de tissus car ce sont eux qui allaient déterminer la suite. Un premier tour chez Mondial tissu m'aura permis de dénicher de la mousseline légère et délicate, dans un joli blanc cassé et un tissu satiné pour le fond de robe, blanc, épais et doux comme il faut. La suite, je l'ai trouvé sur un marché aux tissus organisé à Dole au printemps. Sur les étals des vendeurs hollandais, j'ai craqué pour un adorable plumetis et du tulle de très belle qualité.


Dans ma mercerie préférée, le Lièvre Blanc, j'ai acheté une fermeture invisible dentelée, un détail juste pour le plaisir d'avoir de belles finitions. Lucie ne m'a pas laissé partir non plus dans un ruban doré, la petite touche qui apporte à cette robe un petit supplément de beauté ♥


Restait à trouver la bonne forme. Jusqu'ici elle ne se logeait ni dans ma bibliothèque de patrons, ni dans les méandres des internets, ni dans les boutiques spécialisées. Un soir, ce fut comme une évidence. La forme parfaite, je l'avais sous les yeux depuis le début. Elle se logeait bien tranquillement sur un cintre en bois dans mon dressing.



Une petite robe d'été de l'époque où j'habitais encore à Paris, dénichée pour une poignée d'euros dans une boutique de la rue de Vaugirard. Une robe toute fluide, un peu usée d'avoir été trop portée, aux mesures presque parfaites.

Non sans un petit pincement au cœur je l'ai entièrement décousue sous les yeux d'Audrey qui m'aura épaulée, aidée et boostée dans cette folle aventure.



Un drap bleu ciel un peu passé récupéré chez mes grands-parents en guise de toile et quelques ajustements plus tard, nous avions la trame de la robe définitive. Mon envie de dos nu a vite été balayée pour des raisons techniques, impossible de concilier poitrine généreuse, soutien-gorge et discrétion.


Me voilà prête à découper mes précieux tissus avec cette pointe d'appréhension propre à ceux qui doutent souvent d'eux... Je vous passerai les détails de la confection peu croustillants. Je me contenterai de vous dire que nous avons fini par tripler le haut car les finitions à deux couches de tissus n'étaient pas très propres (merci Audrey ♥), que le tulle c'est long et pénible à froncer, que le tissu satiné c'est fragile à coudre et qu'il faut donc prendre son temps, que la fermeture n'est pas facile à poser sur cette épaisseur de tissus et que je m'y suis donc prise à deux fois...


Je terminerai en ajoutant que j'ai connu un joli moment de stress à une semaine du mariage quand j'ai voulu ourler la mousseline et le fond de robe à l'aide de ma surjeteuse... Les tissus délicats n'ont pas tellement appréciés le point roulotté, le couteau lui s'en est donné à cœur joie pour couper quand même... Audrey étant en vacances, je me suis rendue d'un pas légèrement désespéré chez Lucie qui m'a expliqué comment sauver mon ourlet avec ma machine à coudre et un brin de patience!


Dans le détail, sur cette robe, le haut est composé d'une couche de plumetis et de deux couches de tissus satiné. La jupe comporte une couche de tissu satiné, deux couches de tulle et une couche de mousseline. A l'intérieur, au niveau de la ceinture, j'ai posé un biais en jersey pour de jolies finitions et plus de confort. Le tulle à même la peau, j'ai connu mieux pour être à l'aise. Il m'aura fallu un peu plus de 30 heures de travail pour la réaliser, pour un peu moins de 200 euros.


Je ne saurais trop vous conseiller d'oser vous lancer, coudre soi-même sa robe de mariée peut faire peur mais ce n'est rien à côté du bonheur de la porter pour ce jour si particulier! Prenez votre temps, faites des essais, trompez-vous, recommencer, fouiller partout pour dénicher les tissus de vos rêves et surtout faites-vous plaisir en la cousant!


Cette robe de mariée, MA robe de mariée, j'en suis extrêmement fière. Elle ressemble à s'y méprendre à la robe de mes rêves. Et quel plaisir de l'enfiler, un peu fébrile mais pleine d'assurance cet après-midi là dans la chambre d'enfance de mon futur mari... de voir la fierté dans ses yeux quand je suis sortie de cette vieille 2CV sur le perron de la mairie... de la faire tournoyer jusqu'au petit matin car tout le monde voulait l'admirer de plus près... de l'enfiler de nouveau quelques semaines plus tard pour qu'elle soit sublimée sous le regard bienveillant et l'objectif talentueux d'Anaïs Naninni

Cette épopée, la confection de ma robe de mariée, je ne l'oublierai jamais ♥






















Commentaires

  1. Waah tu peux être fière de ta robe, elle est super jolie ! Et cette série de photo est magnifique :)

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  2. Tu as bien travaillé,ta robe était superbe

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  3. Tu peux etre fière, elle est superbe ta robe !
    Bisous

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  4. Ahhhhhh ! quelle aventure !!!
    Bon ni mariage ni machine à coudre pour nous. Ouf, aucun stress en vue. - riiires -

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    1. Ahaha mais c'est aussi beaucoup de bonheur sous le stress ^^

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  5. Tu es vraiment très jolie dans cette robe !
    Bises
    Coline

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  6. elle te va si bien cette robe, tu es vraiment rayonnante ! bravo, c'est un si grand chalenge de faire sa robe de mariée, pour moi c'est un peu trop tard !

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  7. Tu es resplendissante dans cette robe! Tu peux être fière d'avoir réalisé ta robe pour ce si beau jour.
    Des bisous ma belle

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  8. Ta robe est vraiment magnifique. Tu as bien raison d'en être fièvre. Félicitation pour cette belle réalisation.

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